Comité Consultatif de Bretagne
 

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Comité Consultatif de Bretagne
Fouéré, les nazis et Vichy ?

Le Comité Consultatif de Bretagne, œuvre de Fouéré, créé par Pétain

 

Examinons maintenant rapidement le Comité Consultatif de Bretagne, toujours revendiqué comme une grande victoire par ceux qui en furent artisans et personnages centraux : Fouéré et Martray, et glorifié par Skol Vreizh (Ar Falz, voir plus loin) :

« Le Comité Consultatif Breton est en effet la seconde initiative importante prise par Yann Fouéré pendant la guerre. (…) Le préfet Quenette se laisse convaincre de l’intérêt de la mise sur pied d’un tel organisme et c’est Y. Fouéré qui envoie les lettres d’invitation pour la réunion constitutive, fin 1942. » 111

« Les régionalistes ont quelques satisfactions. Le régime de Vichy décide, par exemple, la création le 12 octobre 1942 d’un Comité Consultatif de Bretagne (CCB). (…) Ses membres sont nommés par le Préfet. Sur les 22 membres, sept sont nommés à titre individuel en raison de leurs fonctions dans le cadre du régime (…), les quinze autres comme représentants d’associations bretonnes ; d’autre part, neuf d’entre eux sont des nationalistes dont cinq anciens de Breiz Atao. » 112

« (Prosper Jardin) démissionna donc de ses fonctions officieusement fin 1943 ; officiellement le 14 février 1944 (…). La majorité des membres du Comité lui choisirent alors, de leur propre mouvement, un successeur qui fut Yann Fouéré. » 113


Quels objectifs, selon Michel Nicolas ?

« Dans l’esprit des régionalistes, cet organisme devrait être en mesure, par l’extension progressive de ses compétences, de préfigurer les institutions régionales tant désirées. La réunion constitutive du comité, dont il était entendu qu’il devra limiter strictement ses activités au plan culturel, a lieu fin 1942. Il ne jouera jamais, en réalité, le rôle que ses initiateurs attendaient de lui. Toutefois, le projet de statut qu’il propose pour la Bretagne traduit de façon très révélatrice les aspirations administratives et économiques des milieux qui l’ont suscité, envisageant un véritable pouvoir législatif et exécutif régional (Cf. texte XVII, p 261). » 114


Et quel rôle positif, selon Skol Vreizh (Ar Falz) ?

« Le Comité Consultatif de Bretagne :

C’est le 12 octobre 1942 que le nouveau préfet régional (fonction créée par Vichy) Jean Quénette décrète la formation de cette assemblée de 22 personnes non-élues (…) Si des résultats positifs sont obtenus, notamment en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire et de la géographie régionale, l’enseignement de la langue reste sans statut officiel. » 115

Cet héritage a donc été obstinément repris, défendu, revendiqué, promotionné.


111 Michel Nicolas, Histoire du Mouvement Breton , p 99
112 Jacqueline Sainclivier, La Bretagne dans la guerre (1939-1945), p 89
113 Henri Fréville, Archives secrètes de Bretagne 1940-44, p 177
114 Michel Nicolas, Le séparatisme en Bretagne, p 28
115 Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques, Skol Vreizh 1983, p 152, tome 5

 

 

  

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