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Avec l’antisémitisme, il y a une autre tradition de ce « Mouvement Breton » :
« On peut croire qu’un des derniers articles publiés par Yann Fouéré dans l’hebdomadaire L’Ille et Vilaine (n° 1575 du 3 mai 1942) sous le titre ‘ La Bretagne et le Nouveau Gouvernement ’ (celui de Pierre Laval tout fraîchement éclos) n’échappa pas plus à Hans Grimm, chef effectif de la section VI du S.D. de Rennes ou à Guenther Schott à Angers, qu’au nouveau préfet régional arrivant en Bretagne :
‘ (…) Et c’est parce que nous voulons le mettre à l’épreuve [le gouvernement Laval] que nous demandons à tous les fonctionnaires, à quelque catégorie qu’ils appartiennent, qui ont eu à souffrir du ‘ délit ’ breton, de se faire connaître à nous, de nous informer des circonstances qui ont motivé la sanction dont ils ont eu à souffrir, ainsi que l’autorité qui les a frappés. Ces renseignements ne seront pas perdus : nous en ferons immédiatement l’usage qui en convient. Nous avons le ferme espoir que le souci de ‘ réalisme ’ qui semble animer le nouveau gouvernement le conduira à revenir sur les innombrables erreurs de son prédécesseur ‘ » 110
Comme on l’a vu plus haut, ce n’étaient pas des paroles, mais des rapports effectivement répercutés aux nazis.
110 Henri Fréville, La presse bretonne dans la tourmente (1940-1946), p 267 ; voir Mœurs concentrées collaborationnistes, des extraits d'un rapport de dénonciation aux nazis du Préfet (Pétainiste !) Ripert, de résistants, de juifs
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