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La FUEV, la Charte des Langues RégionalesQui a en fait rédigé la « Charte des Langues Régionales » ? La FUEV de Joseph Martray, avec le POBL de Yann Fouéré : « L’initiative de la constitution du C.E.L.I.B. revient essentiellement à Joseph Martray, membre sous Vichy du ‘ Comité Consultatif de Bretagne ’. Dès 1948, il lance et anime une revue Trimestrielle, Le Peuple Breton, qui se présente comme l’organe du ‘ mouvement breton tout entier ’ et développe des thèmes comme la modernisation, l’industrialisation, la construction de l’Europe. Joseph Martray est parallèlement président de la fédération bretonne de l’Union Fédéraliste des Communautés Européennes, association se donnant pour but de promouvoir les minorités ethniques autour de l’idée d’un fédéralisme européen. » 129
« Les membres français sont : le Comité d'action régionale de Bretagne (CARB), le Parti pour l'organisation d'une Bretagne libre (POBL), et l'Elsass-Lothringischer Volksbund. Joseph Martray en a été secrétaire général (1949-52); Pierre Lemoine, qui en a été président (1986-90), en est aujourd'hui vice-président. La FUEV plaide pour la fin des Etats-Nations et l'organisation d'une Europe des régions, délimitées en fonction de leur cohérence ethnique. » 130 Le POBL est le continuateur du MOB de Fouéré. L'Elsass-Lothringischer Volksbund succède-il au l'Elsass-Lothringischer Partei de Hermann Bickler, nazi Alsacien vu précédemment avec Roparz Hemon ? La consultation de sites Internet « autonomistes alsaciens » est édifiante.
(Föderalastische Union Europaïscher Volksgruppen = Union Fédéraliste de Communautés Ethniques Européenne )
Très tôt, la FUEV a bénéficié au plus haut niveau à Bruxelles et au Conseil de l’Europe à Strasbourg de complicités qui lui permirent de défendre sa cause. Dès 1979, M.COOPPIETERS, député de la Volksunie flamande de Belgique et J. DALSASS, député du Südtiroler Volksparti, partis reconnus pour leur idéologie d’extrême droite et affilié à la FUEV, mirent leurs compétences au service de cette organisation. Cet activisme effréné de députés européens principalement autrichiens, allemands, flamands de Belgique , sud-tyroliens etc... aboutit entre autres, à la fameuse " Charte Européenne des langues régionales et minoritaires ". Étant le maître d’œuvre, la FUEV a assuré l’élaboration et la rédaction de la charte, le Conseil de l’Europe apportait sa caution politique pour propulser médiatiquement la charte. Le constat est clair, il y a collusion entre FUEV et le Conseil de l’Europe. Il ne restait plus aux différents partis autonomistes et autres associations de défense des langues régionales en France qu’à prendre le relais ce qui fut fait à grand renfort de publicité.
Cette organisation revendique fièrement sa filiation avec le " Nationalitäten - Kongresse " (Congrès des Nationalités ) d’avant-guerre (1925-1938) dans le cadre de la SDN. Les associations participantes à ce congrès défendaient une conception ethnique de la nation fondée sur le racisme biologique. L’objectif du " Kongresse " consistait à regrouper les minorités allemandes dans un Reich Grand-Allemand. Il s’agissait de réviser les frontières au seul profit de l’Allemagne. Les " minorités nationales " de France n’étaient pas oubliées : Alsaciens / Mosellans, Basques, Bretons, Corses et Flamands faisaient l’objet d’une forte sollicitude de la part du " Kongresse ". Les militants des " Nationalitäten-Kongresse " regroupés autour de leur organe officiel " Nation und Staat " ont fait cause commune avec le régime nazi. En représailles à cette compromission," Nation und Staat " a dû interrompre sa parution en 1944. Fière de son passé et pour bien marquer la continuité idéologique avec ce passé, la FUEV a décidé symboliquement en 1949 que sa revue " Europa Ethnica " reprendrait la suite exacte de la numérotation de sa devancière " Nation und Staat "
La FUEV revendique 100 associations issues de 28 états. Grâce à un lobbying forcené, elle a réussi à obtenir le statut consultatif aux Nations Unies et au Conseil de l’Europe... Prétextant faire progresser la question des droits de l’homme et sous couvert de construction Européenne, la FUEV cherche à promouvoir un " droit Européen des minorités ethniques " qui s’imposeraient aux États Nationaux. Ce droit consacrerait l’idéologie d’une Europe fédérale et ethnique. La FUEV refuse de reconnaître les minorités :Turque, Polonaise, Kurde, Sinti et Roma (Gitans) qui vivent sur le sol allemand. La FUEV défend la vieille théorie raciste du " Jus sanguinis " droit du sang. La FUEV fait de l’ingérence, elle qualifie de " nihilisme national " le fait que la France ne connaît que des " Citoyens " et pas les ethnies : Alsaciens, Basques, Catalans, Corses, Flamands, Lorrains et Occitans. (Rappelons que celles-ci ne représentent que 7% de la population française) » 131
129 Michel Nicolas, Histoire du Mouvement Breton , p 101
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