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La croix gammée et le "nordisme", une orientation constante, le détachement de Maurras, pour la jonction avec le pangermanisme et Hitler : 1944 - 20 = 1924

 


Breiz Atao n°337, mai 1944, p. 2-4

Au moment de mourir en 1944, dans un sanatorium de la SS, François Debauvais clame encore sa foi :

« Camarades de la formation Perrot, je vous salue. (…) Ce n'est pas parce que nous croyons que l'Allemagne sortira victorieuse du gigantesque conflit, que depuis le premier jour de la guerre nous sommes à ses côtés. Notre choix ne relève pas de l'opportunisme, mais d'une conception du monde commune sur des points essentiels. (…) La situation est déjà toute clarifiée, en revenant à la politique de Breiz Atao qui était toute de clarté. Cette politique consistait, au point de vue extérieur, à rechercher l'appui allemand. Nous y avons travaillé avec d'autres, pendant près de vingt ans. » [78]

En saluant les membres de la milice bretonne sous uniforme de la Waffen SS (bezen Perrot), Debauvais donne la clef, très simple, de l'adoption du nordisme et de la croix gammée par Breiz Atao, en 1923-1925. Le point de départ était clairement maurrassien. Mais Maurras et l'Action Française, même revendiquant la "décentralisation" et le rétablissement des provinces d'avant l'odieuse Révolution française, ne remettaient pas en cause, au contraire, le maintien de l'État français.

A Rennes, des maurrassiens français ont décidé de s'appeler "bretons", après leurs prédécesseurs de l'Union Régionaliste Bretonne maurrassienne. Pour donner à la Bretagne rang de nation celte et avoir son propre fief, cette faction de la petite-bourgeoisie maurrassienne de Rennes et Paris avait besoin d'aller plus loin que Maurras. Le nordisme et la jonction avec pangermanistes, puis avec les nazis, furent la solution, matérialisée par l'adoption de la croix gammée, du "fédéralisme européen" sur base ethnique et, simultanément, du gwenn-ha-du.

 

Une conclusion : le gwenn-ha-du est passé en contrebande "à gauche"

Nous avons vu en introduction que Mordrel, qui s'y connaissait en mascarades, confirmait les affirmations de Morvan Lebesque, expliquant que le gwenn-ha-du fut d'abord le drapeau de Breiz Atao [79] :

« Ce drapeau, né de la plume de Morvan Marchal, premier directeur de Breiz Atao, a été présenté par un tour de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel. » [80]

Il ajoute :

« le reniement du nationalisme breton, de Breiz Atao - c'est tout un - est-il justifié en soi ? (…) Le calcul de jeter un voile sur un passé encore brûlant représentait la seule tactique de défense pour les rescapés de l'emsav. (…) Le nouvel emsav a donc ignoré tout naturellement l'héritage du PNB " extrémiste " (…). Avec une exception cependant, et de taille. il a brandi, divulgué, répandu partout, imposé d'autorité à ceux qui en voulaient comme à ceux qui n'en voulaient pas, le drapeau noir et blanc, symbole de la subversion et témoins sinistre de la haute-trahison. Notre vieux drapeau, traqué par les gendarmes, frappé d'interdiction par les tribunaux » [81]

Cette étude est conforme aux faits irréfutables qu'expose Mordrel pour les siens.

L'itinéraire précis des créateurs du gwenn-ha-du a été détaillé, au début des années 1920, au moment de la création de ce drapeau et de l'adoption de la croix gammée. L'intégration au nazisme des membres de Breiz Atao n'a pas été analysée en détail : elle était prévisible dès les origines, avec les faits exposés.

On peut tirer plusieurs conclusions pratiques de cette étude :

  • Le gwenn-ha-du est un drapeau créé par une organisation raciste qui opérait une jonction avec les pangermanistes et les nazis : qui peut le qualifier autrement que de drapeau fasciste, raison pour laquelle il fut interdit après la Libération de 1944 ?

  • La croix gammée (insigne de Breiz Atao) et le gwenn-ha-du (drapeau de Breiz Atao) sont indissociables : ils ont été adoptés simultanément en 1923 et sont apparus simultanément en 1925.

  • Qui peut prendre la responsabilité de laisser ce drapeau arboré sur des bâtiments publics, après l'interdiction qui l'a frappé à la Libération ?

 


Pour finir, intégrons l’insigne de Breiz Atao (choisi en 1923 et publié en 1925),
sur le drapeau de Breiz Atao (élaboré en 1923, et affiché en 1925).

 
 

BROCHURE AU FORMAT PDF


[78] « Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais », tome 4, p. 245-246 ; dans « Le rêve fou des soldats de Breiz Atao », Ronan Caerléon-Caouissin publie cette dernière déclaration de François Debauvais, en omettant (p. 96 et 97) les passages cités.

[79] Voir Le gwenn-ha-du : le drapeau de Breiz Atao, p. 8

[80] La Voie Bretonne, Olier Mordrel, p. 14

[81] La Voie Bretonne, Olier Mordrel, p. 12-14

 

  

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