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En fait, la question principale à se poser peut être la suivant : LUDB est-elle une adaptation à « la gauche », ou une création suscitée par les courants Mitterrand Deferre Rocard, ou les deux à la fois ?
« Deux raisons fondamentales conduisent initialement lU.D.B. à tenter de se nicher dans le camp de la gauche (celle-ci, en voie de réorganisation, incline à accueillir favorablement, voire à provoquer des initiatives en ce sens, plutôt quà les repousser) : le parti a dabord besoin dun parrainage officiel pour sengager de façon crédible dans une propagande axée sur la dénonciation de lexploitation capitaliste et souvrant sur un projet socialiste. ( )
LU.D.B. doit par conséquent désamorcer les critiques de ceux qui apparaissent traditionnellement comme les pires adversaires de lEmsav : comment la crédibilité de gauche de la jeune organisation pourrait-elle par exemple résister à une campagne de presse du P.C.F. contre les fils spirituels des collabos ? La cause est entendue : lU.D.B. ne sera à gauche que si cette dernière lui délivre un label de conformité. » 193
« Ce comportement est également révélateur du fait que, malgré un changement apparent très significatif, lU.D.B. poursuit en réalité une stratégie qui ressemble fort à la stratégie traditionnelle de lEmsav : obtenir satisfaction sur un aménagement de nouvelles structures institutionnelles par le haut . que lopposition de gauche lemporte, et il sera selon toute vraisemblance possible de rentabiliser cet engagement auprès des forces progressistes. Cest là, mutatis mutandis, léquivalent de ce que lEmsav traditionnel espérait pouvoir obtenir de la part des gouvernements conservateurs. » 194
En réalité, il y a les affirmations de lUDB sur son ancrage dans "l'Emsav", depuis sa formation en 1964 :
Pour compléter cette étude, des questions sont à développer, étayés par une documentation précise, qui est facilement disponible, dès quon veut chercher :
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193 Michel Nicolas, Histoire du Mouvement Breton, p 313
194 Michel Nicolas, Histoire du Mouvement Breton, p 308
195 Le Peuple Breton, n°7, été 1964, p 4
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