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| 1911 et 1919 - sur les pas de Maurras1911 - Maurras et un chef de Camelots du Roy, le racisme et « Les métèques »Il importe, en premier lieu, de connaître la base politique de Breiz Atao et du Parti National Breton. En 1911, un premier PNB , Parti National Breton, est constitué avec ce type de fondateurs :
Les « Camelots du Roy » étaient la milice de type fasciste de l'Action Française, le parti dirigé par Charles Maurras, un des principaux meneurs antisémites pendant l'Affaire Dreyfus, au même titre que le Marquis de l'Estourbeillon, fondateur de l'Union Régionaliste Bretonne [7]. La base de la politique de Maurras et de l'Action Française, le but de ce qu'ils définissent comme "nationalisme français" est bien connu : la contre-révolution, liquider les acquis de la Révolution de 1789 : « impossible de rien améliorer d'important si nous gardons la République » [8], déclare Maurras. Sur ce terrain, une impulsion avait été donnée aux fondateurs du PNB :
Le "nationalisme breton", dès les origines, s'appuie donc sur Drumont, organisateur des infâmes campagnes antisémites lors de l'affaire Dreyfus et après. Dans cette voie, Breiz Dishual entame très naturellement une « chronique » sur « Les métèques » [10] en avril 1913, en citant « Ar Bobl du 18 janvier » 1913, le journal de Taldir Jaffrenou (on l'a vu, créateur du "Bro Goz ", "chant national breton"), dénonçant :
Le Parti National Breton a donc des références claires.
1919 - contre la démocratie, le maître MaurrasAprès la guerre, le flambeau est transmis et repris, dans ce même milieu maurrassien. On lit en Une du premier numéro de Breiz Atao :
Aujourd'hui comme hier, au nom de la « race » puis des "racines", on trouve la haine du "républicanisme jacobin", ainsi dénoncé :
Maurrassiens ? En effet, fondateurs de Breiz Atao, Job de Roincé et Morvan Marchal (qui va bientôt créer le drapeau gwenn-ha-du), sont ainsi décrits :
Les références données viennent de Marchal, de Roincé, et leur environnement :
Retenons bien ce "fédéralisme" maurrassien, dont nous retrouverons les reformulations. Le bientôt chef nazi François Debauvais a les mêmes références : « Il lit beaucoup l'action française et se pénètre de Maurras qu'il me citait : " nous sommes pour nos aïeux contre nos parents " » [16] Pour conclure ces références politiques, laissons la parole à Maurice (dit "Morvan") Marchal :
Avec l'heure de « la vieille et saine France » maurrassienne, « l'heure de la Bretagne », on pourra se demander si est en germe la marche vers L'Heure Bretonne, journal du Parti National Breton de 1940. [6] Breiz Dishual, « La vraie Bretagne, Nationalisme Breton et Nationalisme Français », Job Loyant, n° 4, octobre 1912, p. 2 [7] « La Bretagne et l'Affaire Dreyfus », Jean Guiffan, 1999, Terre de Brumes, p. 119 [8] « La contre-révolution spontanée », Maurras, juin 1943, p. 137 [9] Breiz Dishual, « Éphémérides Nationales », n° 7, janvier 1913, p. 5 [10] Breiz Dishual, « Les métèques », n° 10, avril 1913, p.4 [11] Breiz Dishual, « Les métèques », n° 10, avril 1913, p.4 [12] Breiz Atao, n° 1, janvier 1919, Une [13] Breiz Atao, n° 4, avril 1919, Une [14] Dalc'homp Soñj, n° 24, p. 35, « Les visages et masques du fédéralisme breton », Daniel Le Couédic [15] Dalc'homp Soñj, n° 24, p. 35, « Les visages et masques du fédéralisme breton », Daniel Le Couédic [16] « Mémoires du chef breton : Fransez Debauvais », tome 1, p. 58 [17] Breiz Atao, n° 4, avril 1919, p. 2 |
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