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| Martray, directeur de La Dépêche de Brest, au côté de Fouéré
Joseph Martray est reconnu comme lassocié permanent de Yann Fouéré : « Ils témoignent de lexistence dun néo-régionalisme, lequel est représenté à travers deux publications : Le Peuple Breton, dirigé par J. Martray, et, une dizaine dannées plus tard, LAvenir de la Bretagne, organe du M.O.B., géré par Y. Fouéré. Les deux hommes ont des liens daffinité : ils ont appartenu tous deux au Comité Consultatif de Bretagne et administré des journaux de même tendance sous lOccupation. Bientôt lun se retrouve secrétaire général du C.E.L.I.B., tandis que lautre devient le dirigeant le plus en vue du premier parti autonomiste daprès-guerre. » 118 « On relève surtout les noms de Y. Fouéré et de Joseph Martray, à lépoque rédacteur de préfecture, délégué régional adjoint à la Jeunesse, rédacteur en chef de la Dépêche de Brest à partir de 1944 et président de lUnion Folklorique de Bretagne. Ce tandem fonctionnera à nouveau plus tard : les deux hommes collaboreront de nouveau, lun comme secrétaire général du Mouvement pour lOrganisation de la Bretagne , lautre comme secrétaire général du C.E.L.I.B. ( ) » 119 « Quatre membres du personnel de La Bretagne restaient inculpés au terme de linstruction : Yann Fouéré, directeur général ; Jacques Guillemot, président du conseil dadministration de la Société dÉditions Bretonnes, éditrice ( ). Deux autres personnes, initialement inculpées, avaient bénéficié dun non-lieu, Jean Fouéré, père du précédemment nommé et Joseph Martray. » 120
« Lassistance fut agitée de vifs remous lorsque, au cours du défilé des témoins, le défenseur de Rouault, M e Leroyer, membre du barreau de Rennes et y jouissant dun prestige moral incontesté, se leva au banc de la défense pour protester avec indignation contre le fait que Jean Fouéré, présent à laudience, père de Yann Fouéré, condamné par contumace et en fuite, était venu le voir personnellement pour quil obtienne de son client quil ne se montrât pas trop agressif à légard de Fouéré père et fils, moyennant quoi Jacques Guillemot et Marcel Coudurier se seraient montrés, à leur tour, très cléments à son endroit. Marcel Coudurier protesta énergiquement contre cette intervention abusive et déplacée de Jean Fouéré qui navait aucune qualité pour parler en son nom et avec lequel il nentretenait aucune relation. » 121
« Répondant alors à Joseph Martray, un moment rédacteur en chef de La Bretagne et de La Dépêche lequel, entendu comme témoin, était venu apporter son soutien à Jacques Guillemot et avait indiqué que La Dépêche aurait pu mieux faire parce quelle navait pas de censeur , lavocat général déclara : Il y a là une erreur à redresser : ( ) par la suite, ainsi quon la déjà noté, la censure fut faite a posteriori ; M. Yann Fouéré et André Rouault en assumèrent la responsabilité. Voilà une autre raison pour laquelle La Dépêche nest pas dans le débat. » 122
Mais peut-être Martray a-t-il pris position depuis les révélations publiques de Henri Fréville ? 118 Michel Nicolas, Le séparatisme en Bretagne, p 168-169
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